Église Notre du Rosaire

construite à titre provisoire en 1888.

Intérieur de l'église Notre du Rosaire

Saint Dominique présentant

le rosaire à la Sainte Vierge.

Groupe offert par Mme BEAU

LA CHAPELLE SAINT-LOUIS-DU-BOIS

 


 

 

LA CHAPELLE DU BOIS DE ROMAINVILLE : chapelle provisoire !

 

 

En 1848, après la vente, par lotissements, du "bois de Romainville", les acquéreurs manifestent très tôt le désir d'avoir un lieu de culte bien à eux, jugeant l'église de Romainville trop éloignée.

En effet, le territoire de l'ancien bois appartenait à cette commune.

 

En 1853, la chapelle Saint-Louis du Bois, petite construction toute simple, située à l'angle de la rue du Tapis-Vert et de la rue Meissonnier, est érigée.

 

Les abbés ARRIGHI, BOIRENOU et POULIDE, curés respectifs de Romainville, desservent la chapelle de Saint-Louis du Bois.

 

En 1867, par décret impérial, la commune des Lilas  est créée.

 

Les Lilasiens réclament aussitôt l'érection de la commune en paroisse, car ils dépendent toujours canoniquement de Saint-Germain de Romainville.

 

Le 24 février 1869 un décret impérial érige la commune en paroisse et l'archevêque de Paris, Mgr DARBOY, nomme l'abbé Joseph BOYER aumônier, puis le 10 mars 1869, curé de Notre-Dame des Lilas, faisant droit, par cette décision, au vœu émis par le Conseil municipal en date du 23 avril 1868, demandant que:

     - la commune soit érigée le plus tôt possible en paroisse ;

     - la future paroisse est pour vocable Notre-Dame des Lilas.

 

Aussitôt, ce jeune curé remplace la chapelle devenue trop petite par une église plus vaste.

 

À cet effet, il acquiert une ancienne salle de théâtre, située, 90 rue de Paris (à l'emplacement actuel du bassin aux poissons rouges) qui est aménagée fin 1869. Cela reste toutefois encore bien précaire. Et le 23 janvier 1870, il baptise solennellement la cloche « Caroline » qu'on installe dans un fort modeste clocher.

 

Dix-huit ans plus tard, l'état de délabrement est tel qu'il devient urgent d'envisager la construction d'un nouvel édifice.

 



Source :" Bulletin du centenaire : Les Lilas 1867-1967 ". Direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France. 

 

 

 

 


 

CONSTRUCTION DE NOTRE DAME DU ROSAIRE

 


 

 

"... hâtivement bâtie, l'église n'est pas achevée

lorsqu'elle est bénie par l'archidiacre de Saint-Denis le 15 janvier 1888...".

 

 

La commune, érigée en paroisse en 1869, installe une église provisoire la même année dans une ancienne salle de théâtre, 90, rue de Paris. Jusque-là, le territoire ne possède que la chapelle Saint-Louis-du-Bois, élevée en 1853 à l'angle des rues Meissonnier et du Tapis-Vert (disparue).

 

L'abbé Jacques TEULET est nommé aux Lilas en janvier 1886 et découvre comme église cette ancienne salle de théâtre devenue trop exiguë et dans un état lamentable. Cet état de délabrement sera accentué en août 1887 par une violente chute de grêle qui détériorera la toiture.

 

Le 17 avril, les conseillers paroissiaux envisage d’abandonner le bâtiment, dont le bail expirait le 31 décembre suivant.

 

L'Abbé TEULET propose qu’on achète aux Turpigny de Bouffé le terrain de 1 800 mètres carrés situé derrière le lavoir et la Poule russe pour 26 000 francs avec paiements échelonnés sur vingt-cinq ans.

 

Autorisée le 7 avril par le préfet, la promesse de vente est signée le 29 avril.

 

Durant l’été 1887, le curé lance un premier, puis un second appel aux bienfaiteurs, suivis de 3 500 circulaires. Le terrain est retenu et le plan de la nouvelle église est à l’étude.

 

Le 10 août, l'archevêque de Paris donne son accord au préfet.

 
Le 2 septembre, la préfecture transmet la demande des paroissiens au Conseil municipal, pour avis.

De son côté, l'archevêque délivre son autorisation le 17 septembre.

 

La construction est déjà en cours lorsque, le 13 novembre, le Conseil de fabrique informe le préfet qu'il a recueilli 40 000 francs.

 

Le culte est transféré rue de l'Avenir le 7 décembre et le contrat est signé quinze jours après.

 

Le permis de construire, qui s'appuie sur " l'article 77 de la convention du 26 messidor an IX ", est daté du 27 décembre.

 

Commencée bien avant cette autorisation et très hâtivement bâtie, l'église n'est pas achevée lorsqu'elle est bénie par l'archidiacre de Saint-Denis, PELGÉ, le 15 janvier 1888.

 

L'acquisition a été autorisée par décret du 28 mars 1888 et réalisée au nom de la fabrique par acte du 21 décembre suivant, moyennant le prix de 36 000 francs. Cet acte porte que le prix sera payé au moyen des quêtes et offrandes recueillies dans ce but.

 

La construction, qui a coûté 40 000 francs environ, a été faite partie au frais de la fabrique et partie au moyen de souscription.

 
Le 28 février 1890, le conseil municipal accepte qu'on transfère, de l'ancienne église, un vitrail, un confessionnal, un banc d'œuvre, des stalles, un lustre...

 

Fin février, un chemin de croix est acheté par le curé. (Il sera remplacé en 1958 par de simples croix de bois.)

 

Les fondateurs ont bénéficié de nombreuses messes, aussi voit-on dans le monument, gravés sur une plaque en lettres d’or, " les noms des personnes, qui par leurs offrandes ont acquis le titre de fondateurs de cette église ".

 

Parmi les bienfaiteurs, les familles lilasiennes : AIGUESPARSES, CLESSE, CUVIER, DEFRESNE, GOURDON, HOUDART, KELSIN, LA SERVE, PAPIER, ROZIÈRE, SCHMIDT ; les SOUCHET, de Bagnolet, les sœurs de PORTIEUX,le baron de BUFFÉ, la comtesse de FERRIÈRE... - mais aussi l'impératrice Eugénie, en exil, et la princesse Borghèse, à Rome.

Les Bonaparte, de loin, continuaient de s'intéresser au destin des Lilas.

 

Comme l'église est vouée à Notre-Dame du Rosaire, une certaine Mme Beau, offre un groupe figurant saint Dominique présentant un rosaire à la Vierge.